• 20. Tourments

    Maîtres(ses) et soumis(es),

    Mon Maître prend son temps. Je l’ai déjà dit, son expérience ne le rend ni vorace ni pressé de tout me faire vivre. A contrario, cela fait tellement longtemps que j’attends de trouver mon Maître, que je suis affamée et impatiente de tout.

    J’aime le contact de sa peau, son odeur, sa façon de me toucher, de poser ses mains sur moi. J’ai des envies d’encore, de ressentir cette euphorie et cette fièvre qui me saisissent lorsqu’il prend possession de moi. C’est le point le plus difficile dans mon apprentissage : contrôler mon avidité et ma curiosité. 

    Ses suggestions deviennent des idées qui trottent dans ma tête … Les découvertes envisagées ou punitions sont attendues avec autant d’appréhension que d’excitation. Et pendant qu’il vaque au quotidien avec la sérénité du Maître aguerri, j’essaie de ne pas trépigner, de me rappeler qu’il est mon Maître et qu’il sait ce qui est bon pour moi et la façon dont il souhaite me faire évoluer…

    Je me raccroche aux délicieuses sensations qu’il me fait découvrir avec parcimonie mais assiduité et passion. Je guette, en veillant à être disponible et attentive à ses moindres envies pour ne rien perdre de ce qu’il veut pour moi.

    Je fais les efforts que cela me demande pour garder mon calme et gérer la tension douloureuse qui me tiraille dans le bas ventre. Je dois apprendre à mettre mes envies spontanées de côté, patienter jusqu’à ce que cela soit son désir et non le mien. Et si parfois je tente de l’embrasser avec un peu plus de douceur ou de devancer ses désirs et envies les plus anodines, je sais pertinemment que même s’il est sensible à mes attentions, ces dernières n’influent pas sur sa libido.

    Mon Maître sait combien cette attente est fâcheuse pour moi, il sait combien j’aspire à le combler. Il sait mon excitation quasi permanente et comme il m’est physiquement éprouvant de devoir modérer mes pulsions de soumission. Il sait le profond dévouement que je lui porte et mon besoin de le lui prouver.

    C’est avec beaucoup de tendresse et de constance qu’il me tend la main dans les moments où l’émotion me submerge et que je perds le contrôle. Il fait preuve de patience et de clémence lorsque je craque et que je lui fais savoir parfois sans y mettre les formes combien ça m’est difficile.

    Pourtant, je crois que j’aimerais que mon Maître en joue davantage, qu’il me mette consciemment dans des états d’excitation encore plus grands sans les apaiser et qu’il me le fasse savoir…. Je crois que j’aimerais qu’il me touche juste suffisamment pour me laisser suppliante et agonisante de désir pour lui sans avoir pour autant l’intention de me soulager…

    Les mois passent, et je ne le désire pas moins. Loin d’atténuer mon excitation, peut-être est-ce aussi le temps qu’il prend pour mon éducation qui maintient et attise mon état. 

    May

    Réaction de Kin :

     Est-il nécessaire de rajouter quoi que ce soit ? Ce que j’aime c’est surtout que May répond toute seule à ces interrogations. En effet, je suis très patient et très lent pour lui faire découvrir tout ce qui touche au BDSM même si elle est comblée en matière de sexe. C’est sans doute ainsi que mon côté sadique s’exprime, car il faut la voir s’emballer et voir la moutarde lui monter au nez. C’est presque jouissif !

    Kin.



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